Évolution du marché immobilier en 2022 : quel bilan ?

Le 7 février 2023 , par Delphine
evolution du marche immobilier

L’inflation a eu un impact sur tous les domaines macroéconomiques du pays en 2022, faisant baisser le pouvoir d’achat des consommateurs et rendant l’accès à la propriété plus difficile. L’augmentation exceptionnelle des taux des crédits hypothécaires n’a pas non plus favorisé les premiers investissements immobiliers des ménages belges. Quel bilan faut-il donc tirer de cette année 2022, a-t-elle été une mauvaise année pour le marché immobilier ? 2023 serait-elle une année plus propice aux investissements immobiliers ? 

2022, une année dynamique en immobilier

Les prix des biens immobiliers ont progressé tout au long de l’année, faisant de 2022 la deuxième année la plus dynamique depuis 2015. Ainsi, même si la conjoncture économique de la Belgique reste difficile, les prix des propriétés continuent d’augmenter proportionnellement, garantissant une plus-value non négligeable aux propriétaires. Le ralentissement des prix au dernier trimestre, que l’on discutera dans le prochain paragraphe, ne doit donc pas être un facteur à considérer individuellement mais bien à mettre en contexte vis-à-vis de l’ensemble de l’année. Il est également normal que les prix progressent moins vite en hiver. 

La Wallonie est la région dans laquelle les prix ont le plus fortement progressé (+ 5,9 %), talonnée de très près par la Flandre (+ 5,6 %). La Région de Bruxelles-Capitale est, cette année, davantage en proie à une stabilisation des prix (+ 4,6 %) et ne se retrouve donc pas à la première position.

Il est intéressant de remarquer que le prix des appartements a également considérablement augmenté en Belgique (+ 5,7 %), arrivant presque au même niveau de progression que le prix des maisons (+ 5,3 %). L’acquisition d’appartements dans cette actualité trouble n’est pas surprenante et peut même être judicieuse. En effet, énormément de ménages belges ne peuvent plus se permettre d’acheter une propriété, le nombre de potentiels locataires augmente donc de plus en plus. Il peut alors être intéressant de placer son argent dans des unités dans des immeubles à copropriété. Les investisseurs se dirigeront en effet davantage vers un appartement dans un bâtiment qui serait majoritairement géré par un syndic et/ou un gestionnaire locatif qu’une maison où plus de paramètres seraient à prendre en charge. 

Ralentissement des prix au dernier trimestre ? 

Les prix des biens immobiliers ont effectivement ralenti dans leur progression au dernier trimestre de l’année 2022. Il ne faut pourtant pas y voir une conséquence directe de la conjoncture actuelle. La période post-covid a entraîné une accélération des transactions immobilières et le marché revient donc peu à peu à la normale. En outre, l’hiver n’est pas la saison la plus dynamique pour le marché, les achats y sont moins fréquents comparé au printemps. Si l’on surveille les statistiques, l’hiver 2022 n’est en fait pas différent de l’hiver 2021 ; + 0,8 % au 4ème trimestre en 2022 au niveau de la variation des prix contre + 0,5 % en 2021. Ces données prouvent que le marché immobilier reste plutôt stable malgré l’inflation, un facteur à ne pas négliger lors d’un placement futur. 

Les villes les plus actives au niveau de la progression des prix se trouvent en Wallonie ; Namur et Liège se démarquent en effet avec une légère augmentation de + 1,8 % et + 1,3 % respectivement. Ceci en opposition avec une diminution remarquée au Brabant Flamand et au Luxembourg. Ostende et Louvain sont également marquées d’un ralentissement (- 1,6 % et – 0,2 %). De son côté, la ville de Bruges est épargnée par cette diminution, continuant une croissance constante au niveau de ses prix (+ 2 %).  

Un espoir pour l’accès à la propriété en 2023 ? 

Comme mentionné plus haut, le pouvoir d’achat des Belges a considérablement diminué en 2022 dû à une actualité géopolitique troublée qui a résulté en une inflation record dans tout le pays. Les taux des crédits hypothécaires ont également explosé, rendant encore plus difficile un potentiel investissement immobilier. Un espoir se profile pourtant à l’horizon en 2023. L’indexation des salaires en janvier pourrait réguler le pouvoir d’achat des familles belges, donnant la possibilité aux Belges de gagner 9 m2 au niveau de la taille des biens qu’ils pourraient acquérir. Le prix des logements devrait, en outre, légèrement baisser durant le premier trimestre 2023 selon une enquête ING, d’autant plus pour les biens énergivores qui sont moins désirés par les Belges dû aux factures d’énergie coûteuses.

Néanmoins, il est important de garder en tête que les taux d’intérêt sont toujours très hauts et que malgré la possible hausse des salaires, cela ne permettra pas d’acheter une maison aussi grande qu’il y a quelques années. Il faut donc davantage jouer sur la négociation lorsqu’un bien vous plaît et qu’il ne se vend pas ; le marché immobilier est tel à présent que les acheteurs sont en position de force. En effet, il y a davantage d’offres que de demandes, rendant donc certaines propriétés compliquées à vendre. N’hésitez ainsi pas à négocier le prix si vous constatez qu’une maison vous plaît, vous pourrez peut-être faire une très bonne affaire. 

Nous vous conseillons d’acheter en 2023 si vous en avez les moyens car la brique reste un investissement gagnant et stable qui ne pourra que rentabiliser votre placement dans le futur. Pour ce faire, il vaut mieux s’entourer d’experts qui vous offriront diverses possibilités d’investissement et analyserons votre projet en détail. Les équipes d’Elitis peuvent vous accompagner dans cette voie et vous soutenir du début à la fin ; pour nous parler de votre projet, il vous suffit de remplir notre formulaire de contact.